Les réseaux sociaux, au coeur du marché du crédit en ligne?
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23/11-2024
Demander un crédit en ligne via les réseaux sociaux, c’est possible?
Bien que Facebook ne soit pas la première chose à laquelle on pense lorsqu’ il s’agit de décrocher un crédit à la consommation, sachez pourtant que c’est aujourd’hui devenu un outil à part entière pour de nombreux organismes. En effet, certains établissements de crédits en ligne se sont spécialisés dans les crédits à la consommation via les réseaux sociaux. Ces établissements se basent uniquement sur une étude des informations publiques disponibles sur le profil de chacun pour déterminer la solvabilité d’une demande de crédit.
Cette démarche est bien différente de celle des organismes traditionnels qui, pour évaluer la solvabilité d’un demandeur, s’appuient sur des données tangibles comme ses revenus, son historique de crédit, le montant du prêt et celui des mensualités.
Comment ça fonctionne?
En 2015, Facebook a déposé un brevet pour aider les banques à rendre compte de la capacité de remboursement d’un demandeur en fonction des informations dont le site dispose. Ainsi, lorsqu’une demande de crédit en ligne est faite, l’organisme financier peut étudier toutes les informations qui lui ont été mises à disposition concernant l’utilisation d’internet du demandeur. Cela peut comprendre les informations suivantes:
- L’horaire de la demande (une demande de jour suscitera plus de confiance qu’une demande de nuit)
- L’identité de la personne sur les réseaux sociaux (utilisation d’un faux nom, transparence des informations, etc.)
- Le nombre d’amis Facebook et la qualité de leur profil (plus le demandeur compte de membre de sa famille parmi sa liste d’ami, plus son profil sera sûr)
- Le profil LinkedIn du demandeur et la description de son emploi (cela permet d’évaluer approximativement la pérennité du poste en cours et le montant du salaire)
- La fréquence de ses emails et l’heure des envois (les connexions nocturnes ne sont pas un gage de confiance, bien au contraire)
- L’historique de connexion (notamment les recherches effectuées sur des sites financiers)
- Le temps passé sur internet
- La géolocalisation
- Les habitudes d’achat
- Le paiement des factures
- L’orthographe de la personne
- Etc.
Ces informations pourront être interprétées différemment selon le pays d’où provient la demande. Par exemple, en Europe, les banques s’intéresseront à la «qualité» des amis Facebook d’un profil alors qu’en Afrique c’est la quantité des amis Facebook qui va importer.
Cette solution fonctionne puisqu’elle permet d‘attaquer un nouvel angle sur le marché des crédits. Jusqu’ici, les banques traditionnelles ne favorisent pas de la même manière tous les publics puisque par exemple, de par leur manque d’activité professionnelle ou leur récente arrivée sur le marché du travail, les jeunes ne peuvent pas attester d’un revenu suffisant pour être légitime à une acceptation de crédit. Or, les crédits en ligne via les réseaux sociaux visent justement le public des moins de 35 ans qui consiste en réalité en un public composé de beaucoup de personnes solvables et sans historique de crédit.
Ce public est d’autant plus facile à atteindre dans ce contexte puisque très présent sur les réseaux sociaux.
Le crédit 2.0, bientôt en France?
Le crédit via les réseaux sociaux, présent aujourd’hui dans les pays émergents, commence petit à petit à faire son nid aux Etats-Unis et en Europe. Cependant, ce n’est pas encore un sujet d’actualité en France. La culture française, qui se veut très cartésienne, préfèrera que les crédits soient accordés en se basant sur des données directement liées aux revenus et aux dépenses des personnes.
D’autant plus que la confidentialité des données est un débat médiatisé en France, et que l’utilisation des celles-ci reste très surveillée. Ainsi, il faudra encore attendre quelques années avant de voir cette solution de crédit pénétrer le marché français.
En revanche, ce n’est pas parce que les crédits via les réseaux sociaux n’existent pas en France que les banques ne se sont pas mises à la page. On notera notamment que la Banque Postale propose à ses clients d’ajouter leur conseiller financier parmi leur liste d’amis Facebook ou encore que le groupe BPCE proposera bientôt la possibilité d’effectuer un virement par le biais d’un simple Tweet.